Le poumon du Buveron

Publié le par Antholan



 

A tous les esprits égarés épris d’éther,

 

Car il possible que vous en soyez,

A tous ceux qui ont leur rêve pour seule terre,

Voici moult véri-T.H.C… braves gens, oyez.

 

Camarade, nous nous sommes depuis trop longtemps voilés la face, il est temps de faire éclater certaines de nos pustules aléthiques.

Alors que je m’obstinais, depuis près d’une heure déjà, à parcourir ma demeure de fond en combles, inspectant chaque recoin de mes tiroirs dans l’espoir de retrouver quelque brin d’herbe ou mégot égaré,… tout à un coup, je compris.

Comme il est surprenant de se reconnaître dans un portrait, portrait méprisant d’un « drogadds » ordinaire. Le genre de mec qui préfère ne pas partir en vacances, qui oublie l’anniversaire de sa mère, qui prendrait la place de Sisyphe, celle d’Atlas, de Tantale, pour ressusciter son paradis artificiel (à Tantale, d’ailleurs, lorsqu’il a fumé, il lui ressemble, pour un temps du moins. Son appétit est alors si colossal, qu’il s’empiffre, comme un porc, jusqu’à s’en faire péter la panse.), qui envisage ses amis comme des moyens et non des fins, qui méprise tout et son contraire, les autres et lui-même.

Que lui reste-t-il ? L’amour ? de quoi ? de qui ? Il ne lui reste plus personne, il ne lui reste que ça. Le shit, rien quoi. Le shit, il ne t’aime pas. Il te dévore. Il te détruit. Il te pourrit.

D’ailleurs lui, le mec qui fume, il ne l’est plus vraiment, lui-même, et ça, il ne le sait pas vraiment.

 
Malgré tout et toutes ces constatations, et c'est bien là la gravité, qu'y-a-t-il de plus extatique que de s'abandonner à cette vanité ?

Publié dans Ecrits

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