Et pourquoi pas?
Ce qu’il faudrait faire, sans doute, c’est accepter la folie plutôt que l’aliénation: Cracher à la face du monde et à la sienne surtout, sur cette petite poupée trop belle que l’on respecte par trop. Une fois la suprême humiliation subie, il ne reste que la liberté ; et pas n’importe laquelle, pas cette pauvre sensation qui s’accompagne de regret et de responsabilité, pas cette liberté trop chic et trop lourde, mais une liberté légère comme l’est l’élan vital, une liberté qui ne demande rien d’autre que de se consumer dans l’être, une liberté sans conséquence… une folie fondamentale et pourtant sans importance.
Natan Lamon, Les désespoirs d'un taré