Le buveron reprend du service!

Publié le par Antholan

Abondance,  reine des censures.  Tu prolifères dans la chanson, dans l’écriture.  Tu t’emploies à confondre le génie de la médiocrité ; cette prolifération de conteurs d’un soir, de plumes sans espoir, cette profusion d’individus sans talents clamant la singularité de leurs pitoyables poésies ! Piteuses ostentations ! Bréneuses esbroufes ! Toute prétention artistique  tombe en désuétude avant même d’être conçue tant cette masse informe et monochrome nous noie dans les multitudes du passé, de l’avenir ! L’indigeste kyrielle de prétendants à La Littérature est un frein à tout mouvement émergeant ; le futur !

Etouffés dans d’insipide pathos ; de la solitude à la rébellion, Ils scandent tous en désaccord, en jérémiades et ils abhorrent la société qu’ils adorent… La contestation est devenue leur arme pour s’autodétruire, se récrier contre ce qu’ils sont. Et que j’aboie halte à la guerre ! Et que tu cries révolution !  N’ont-ils pas encore compris que la lutte était finie ? Lutte contre quoi, contre qui ? Elle est bien finie puisqu’elle n’est plus qu’hypocrisie, elle revêt le masque de la mode. Il n’y a en effet rien de plus conformiste en cette ère que de paraître révolutionnaire. Viles inepties…

Voila pourquoi l’on ne discerne plus aujourd’hui celui qui veut s’écouter parler de celui qui a quelque chose à dire.       

   

Publié dans Philosophie

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